La hijama, dite incisiothérapie ou cupping therapy

(ou médecine des ventouses ) est une méthode thérapeutique qui consiste à réaliser des incisions épidermiques superficielles à des points bien précis du corps humain et à y appliquer des ventouses afin d’aspirer le sang par l’intermédiaire d’un appareil faisant le vide et facilitant ainsi l’évacuation du sang.
Avec la découverte des médicaments, à base chimique, on la croyait tombée en désuétude. Mais lorsqu’on s’est retrouvé confronté à des pathologies nouvelles et à d’autres maladies causées par les produits chimiques, la pollution et même par les effets nocifs des médicaments chimiques, les médecins s'y sont alors référé. C’est une technique ancestrale datant de l’époque pharaonique (et chinoise et indienne ancienne).
A partir du 20ème siècle, le recours à cette technique thérapeutique a disparu avec le développement de la médecine contemporaine.
Après avoir rendu de grands services à la médecine, les ventouses ont disparu de nos pratiques avec l’arrivée des sulfamides et des antibiotiques.
Elles font aujourd’hui un véritable retour, se basant sur des protocoles de soins de plus en plus précis qui séduisent les naturopathes mais aussi les kinésithérapeutes et les ostéopathes.

Seance de hijama
La pratique de la hijama s’est propagée dans le monde entier ; elle est étudiée dans les manuels de médecine aux Etats-Unis sous le nom de « cupping therapy » et est considérée comme une matière importante dans les facultés de médecine (38 Etats ont ouvert des cliniques la pratiquant ); en Allemagne, on l’appelle FASK.
La hijama a un effet d’épuration du sang, vu que le sang aspiré présente un taux de créatine élevé. Elle a aussi un effet antalgique, immunitaire, anti-allergique, électromagnétique…
En 2004, l’OMS classe la hijama comme une médecine qui soigne. Selon elle, les maladies traitées par la hijama sont l’asthme, l’eczéma, l’acné, le diabète, les colopathies, l’hypertension artérielle, les prostatites, l’impuissance, la stérilité, les hémorroïdes, les rhumatismes, les lombalgies...

Classification des ventouses


  • À froid, les ventouses sont pneumatiques, posées à l’aide d’une pompe.
  • À chaud, elles se posent après avoir fait un vide relatif à l’intérieur du récipient de verre grâce à la flamme d’une compresse imbibée d’alcool.
  • Sans scarifications, on les appelle ventouses « sèches ».
  • Avec scarifications, elles sont dites « humides ». Leur efficacité est accrue et varie selon la nature de la scarification : punctiforme, linéaire, ou en zone (plage).
    La première est la plus utilisée, il s’agit d’un simple point fait à la lancette. La scarification linéaire correspond à une ligne d’un millimètre ; plus rare, elle
    s’adapte à une situation qui requiert une extrême précision. La scarification en zone est une scarification en points multiples.